Stornoway a implanté une centrale énergétique alimentée au gaz naturel liquéfié (GNL) à la mine Renard.
Dans le souci de réduire le coût environnemental de ses activités et celui de sa facture en énergie, Stornoway désire s’éloigner du diésel comme combustible (étude de faisabilité de 2011) pour alimenter les génératrices servant à produire l’énergie électrique sur son site du projet Renard.
Dans cette optique, en 2012, Stornoway a financé une étude de faisabilité réalisée par Hydro-Québec dans l’idée de mettre en place une ligne électrique reliant le projet Renard au réseau. Cette étude a toutefois souligné que les coûts de construction d’une nouvelle ligne électrique sont trop élevés pour la capacité financière du projet.
Par la suite, et malgré les investissements effectués dans les deux études de faisabilité précédentes, Stornoway a donc vérifié quelles étaient ses autres options en terme de production d’énergie.
Afin de répondre à la problématique, à l’automne 2013, Stornoway annonce qu’elle procèdera à l’installation d’une centrale énergétique avec des génératrices alimentées au GNL plutôt qu’au diésel.
L’étude de faisabilité a soulevé plusieurs avantages à l’utilisation du GNL:
– « Réduction de 8 à 10 millions $ des coûts d’exploitation annuels pendant les 11 ans de durée de vie initiale de la mine, une économie totale pour cette période de 89 millions$, soit 6,6% ;
– Coûts en capital de seulement 2,6 millions $ de plus que ceux des génératrices au diésel, représentant une période de récupération de l’investissement de 4 mois ;
Réduction des émissions de gaz à effet de serre estimée à 43% et importantes réductions de NO2 et SO2 ;
– Approvisionnement en GNL local et stable à partir du réseau de distribution commerciale présent au Québec. »
Le fait que l’approvisionnement en GNL cryogénique est assuré toute l’année grâce à la route 167 et au chemin minier de Renard rend cette option beaucoup plus attrayante pour Stornoway. Les grandes et coûteuses installations de stockage sont inutiles dans le cas du projet Renard puisque la livraison par camions-citernes est assurée quotidiennement. L’entreprise peut toutefois stocker sur son site une quantité suffisante pour 10 jours d’exploitation.
La réduction de 43% de gaz à effet de serre est due au fait que la combustion du gaz est plus propre que celle du diésel lors de la production d’énergie, mais également au fait que toute la chaleur produite par les génératrices et les cheminées est récupérée pour chauffer la mine souterraine. La mine n’a donc plus besoin d’un système de chauffage indépendant alimenté au propane.
Sept génératrices au gaz de 2,1MW chacune ont donc été installées et une huitième est prévue pour 2017. Celles-ci servent non seulement à alimenter les installations en électricité, mais également en chauffage des bâtiments et de la mine souterraine. De ce fait, le projet Renard ne nécessite plus de propane et les besoins en diésel sont limités aux activités liées au parc d’équipement mobile.
La mine Renard de Stornoway est la première mine dans tout le Canada à s’alimenter au gaz naturel liquéfié. Cette technologie représente un atout environnemental et économique de taille comparativement au diésel.
Cette initiative s’inscrit dans la première phase de réduction des GES de Stornoway. Le remplacement des génératrices au diésel a permis une réduction de plus de 40% des GES. Les émissions de CO2 équivalent sont passées de 75,000 à 44,000 T/année.
– Document PowerPoint : Stornoway- innovation et acceptabilité sociale
– http://www.stornowaydiamonds.com/French/investisseurs/communiques-de-presse/communiques-de-presse-details/2013/Stornoway-Misera-Sur-Une-Centrale-Au-Gaz-Naturel-Liqufi-GNL-Pour-Son-Projet-Diamantifre-Renard/default.aspx
– Document Word : Stornoway – environnement 2015