Bilan 2021 de l’industrie minière : des filières minérales émergent et les filières traditionnelles performent

Québec, le 14 décembre 2021 – Malgré le maintien de mesures sanitaires et de contrôle strictes, l’industrie minière québécoise a continué de performer en 2021, notamment grâce au maintien des prix à un niveau élevé dans les secteurs de l’or et du fer. C’est ce qui ressort du bilan annuel de l’Association minière du Québec (AMQ).

L’année 2021 aura débuté de la même façon que 2020 s’est terminée, soit avec une préoccupation maximale envers le respect des mesures pour limiter la propagation de la COVID-19 sur les sites miniers. Force est de constater que les efforts ont porté leurs fruits puisque très peu de cas ont été répertoriés et qu’aucune installation n’a dû cesser ses opérations.

L’or et le fer sur une lancée

Le dynamisme observé au sein des sociétés minières actives dans l’or et le fer s’est manifesté à travers diverses annonces d’investissements ou de nouveaux projets. C’est le cas du Partenariat Canadian Malartic qui a obtenu le financement nécessaire à la mise en chantier de la mine Odyssey, en Abitibi-Témiscamingue. Yamana Gold a de son côté poursuivi le développement du projet Wasamac, toujours en Abitibi-Témiscamingue, tout comme Ressources Falco pour son projet Horne 5.

Dans le Nord-du-Québec, Minière Osisko a continué ses travaux de forage pour son projet Windfall, un des plus prometteurs actuellement au Québec. La Côte-Nord n’est pas en reste, grâce à Minerai de Fer Québec qui vise toujours l’agrandissement de sa mine du Lac Bloom et à ArcelorMittal Exploitation minière Canada qui a annoncé en novembre un investissement de 205 millions de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de son usine de Port-Cartier.

L’émergence des minéraux critiques et stratégiques

On ne peut faire le bilan de 2021 sans mentionner la place de plus en plus importante que prennent les minéraux critiques et stratégiques (MCS) dans le débat public, notamment en raison de leur importance dans la transition énergétique et l’électrification des transports. Sayona Québec a en ce sens été très active pour garnir son portefeuille de projets de lithium, principalement sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue, notamment par l’acquisition des actifs de North American Lithium.

L’industrie minière a également fait bouger l’économie du Centre-du-Québec, alors que deux entreprises ont amorcé en 2021 les travaux et démarches visant la construction de leur usine de transformation à Bécancour. Nouveau Monde Graphite y installera son usine de purification du graphite et son usine de matériel d’anode pour batteries lithium-ion; et Nemaska Lithium y construira son usine de transformation du lithium en hydroxyde de lithium, entrant dans la fabrication des batteries pour véhicules électriques.

Un Québec en meilleure position sur le plan mondial

En mars, l’Institut Fraser a envoyé le signal que le Québec est une terre propice pour attirer les investissements en exploration, en le classant au 6e rang des meilleures juridictions mondiales pour investir; un gain de douze positions par rapport à 2020. Bien que le Québec affiche une bonne performance globale, une analyse plus détaillée des résultats démontre qu’il y a place à l’amélioration sur plusieurs des aspects sondés, notamment en ce qui concerne l’incertitude sur les revendications territoriales (18e en 2020 à 42e en 2021) et la performance de son régime fiscal (26e en 2020 à 27e en 2021). Il s’agit de deux dossiers que l’AMQ a continué de défendre tout au long de l’année afin que le Québec conserve sa compétitivité face à ses compétiteurs ailleurs au Canada et dans le monde.

L’or continue de fasciner

Selon les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec publiées en novembre, l’or demeure le métal le plus recherché au Québec. Ce sont 80 % des sommes investies en exploration qui ont été dirigées vers ce métal précieux, soit plus de 440 millions de dollars sur le total de 534 millions de dollars.

Que réserve 2022?

L’enthousiasme observé en 2021 devrait se poursuivre en 2022 puisque les prévisions pointent vers une augmentation des investissements et des dépenses d’exploration. L’engouement envers les MCS devrait se maintenir puisque le gouvernement du Québec les place au cœur de ses plans de relance économique. Le Québec possède tous les atouts pour se positionner comme un leader mondial et autant l’industrie que le gouvernement sont prêts à défendre ses avantages.

L’AMQ souhaite toutefois que les métaux traditionnels (fer, or, nickel, zinc, etc.) ne soient pas mis de côté dans les stratégies du gouvernement du Québec, puisque les sociétés minières qui les développent sont et demeureront celles qui génèrent le plus de retombées économiques de l’industrie, qui versent la presque totalité des redevances perçues par le gouvernement et qui emploient le plus de travailleurs.

« De par sa résilience et sa capacité d’adaptation, l’industrie minière québécoise a su traverser les derniers mois avec vigueur. Ce faisant, les sociétés minières ont réussi à maintenir les travailleurs en emploi, à contribuer à la relance économique et à assurer la vitalité des régions du Québec. Nous pouvons être fiers du leadership du secteur minier québécois. »

« Plus que jamais, l’industrie minière québécoise fait partie de la solution afin d’assurer la transition énergétique et l’électrification des transports dans lesquelles tous les États modernes sont engagés. Il est essentiel de saisir les opportunités, sans toutefois mettre de côté les préoccupations des populations locales et les considérations environnementales. Les sociétés minières actives au Québec le savent et l’expertise développée place les projets miniers québécois parmi les plus verts et les plus respectueux au monde. L’année 2022 sera importante afin de positionner le leadership du Québec sur l’échiquier mondial. »

– Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ

À propos de l’Association minière du Québec

Fondée en 1936, l’Association minière du Québec (AMQ) agit à titre de porte-parole proactif des entreprises minières en production, en exploration et en transformation, des entrepreneurs miniers, des entreprises minières en développement, de même que des fournisseurs, d’institutions, d’organismes sans but lucratif et de divers partenaires du secteur minier. Fière des 48 006 emplois et des dépenses totales de 9,9 milliards de dollars que l’industrie minière a générés au Québec en 2018 (données les plus récentes disponibles), l’AMQ a pour mission de promouvoir, soutenir et développer de façon proactive une industrie minérale québécoise responsable, engagée et innovante.