Québec, le 21 décembre 2022 – Le contexte socioéconomique qui a prévalu au cours de l’année 2022 aura certainement influencé tous les secteurs économiques, et ce, à l’échelle planétaire. La guerre en Ukraine aura causé une certaine volatilité dans les marchés créant des fluctuations jamais vues sur les prix des matières premières, notamment les métaux et minéraux. À cela s’ajoute un contexte inflationniste qui a impacté les coûts de la main-d’œuvre, de l’énergie et de l’équipement des sociétés minières.
Malgré ces soubresauts socioéconomiques, l’Association minière du Québec (AMQ, Association) dresse un bilan positif de cette dernière année, et ce, à plusieurs niveaux.
Des avancées pour la décarbonation
Les enjeux environnementaux sont au cœur des opérations des entreprises qui font l’extraction des minéraux essentiels à la fabrication d’une multitude d’objets qui nous entoure et qui joueront un rôle primordial dans la transition énergétique mondiale. La volonté de réduire son empreinte environnementale est bien présente au sein de l’industrie minière, dont la réduction des gaz à effet de serre. Plusieurs investissements majeurs et projets innovants ont été réalisés en 2022. Citons la collaboration annoncée en octobre dernier entre le gouvernement du Canada et Rio Tinto Fer et Titane pour décarboner les opérations des installations de Sorel-Tracy avec un investissement de 737 millions de dollars pour les huit prochaines années.
En termes d’innovation, plusieurs initiatives ont vu le jour dans l’industrie, notamment chez ArcelorMittal Exploitation minière Canada, qui s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici 2030 et d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Pour se faire, l’entreprise a débuté le remplacement du mazout utilisé de leurs installations par de l’huile pyrolytique renouvelable produit à partir de sous-produits du bois. Cette initiative leur a d’ailleurs permis de remporter, conjointement avec Bioénergie AE Côte-Nord Canada, le prix Eurêka! d’un Québec vert et prospère, d’Écotech Québec, dans la catégorie Ressources naturelles.
D’autres entreprises se tournent vers l’électrification comme Mines Agnico Eagle Ltée, en Abitibi-Témiscamingue, qui teste des chargeuses-navettes entièrement électriques. Nous pourrions citer d’autres exemples concrets qui démontrent le caractère créatif et visionnaire de l’industrie minière québécoise où l’innovation se met au service de la protection de l’environnement.
Les minéraux critiques au cœur de la transition énergétique
Les minéraux critiques et stratégiques ont occupé une part importante de l’actualité de cette dernière année.
Chose certaine, les gouvernements ont démontré leur volonté pour développer ce créneau en mettant en place des orientations et des mesures favorables afin de se tailler une place de choix sur l’échiquier mondial en tant que pays producteur de minéraux critiques. Précurseur, le gouvernement du Québec avait adopté en 2020 son Plan de valorisation des minéraux critiques et stratégiques. En 2022, c’est au tour du gouvernement fédéral de dévoiler sa Stratégie canadienne sur les minéraux critiques. Il est clair que le secteur minier jouera un rôle de premier plan dans la transition énergétique et le déploiement de la filière de la batterie au Québec, tout en étant une source d’enrichissement pour le Canada et le Québec.
Des signaux économiques encourageants
L’enrichissement collectif ne passe pas seulement par le développement de projets liés aux minéraux critiques, mais par l’ensemble des activités minières au Québec. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon les informations rendues publiques par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts plus tôt cette année, les droits miniers versés au gouvernement du Québec n’ont cessé de progresser pour atteindre 631,7 millions de dollars en 2020, un sommet inégalé à ce jour, et 90 % de ce montant provient de l’exploitation des mines d’or et de fer.
En matière de retombées économiques pour le Québec, l’étude rendue publique par l’AMQ en novembre dernier, confirme l’importance de l’apport de l’industrie minière à l’économie québécoise. La contribution de l’industrie au coffre de l’État via des revenus fiscaux et parafiscaux a atteint 1,8 G$. La contribution de l’industrie au PIB du Québec a atteint 10,5 G$ et l’industrie a soutenu 48 187 emplois directs, indirects ou induits.
Pour bénéficier de retombées, il faut des projets et des investisseurs. Dans son dernier rapport, l’Institut de la statistique du Québec a dénombré 3,93 milliards de dollars en investissements miniers en 2021 marquant une amélioration de 39,3 % par rapport à l’année précédente.
Des communications pour alimenter les réflexions
En début d’année, l’AMQ a diffusé une campagne publicitaire unique et audacieuse, intitulée « Des réflexions en profondeur », visant à réfléchir sur le monde qui nous entoure et ses défis. Trois personnalités, Guillaume Dulude, Mylène Paquette et Normand Mousseau ont accepté de livrer leurs réflexions profondes quant à l’avenir de notre planète. Ils se sont questionnés sur les comportements humains, notre rapport à la Terre, la transition énergétique, etc. Chacune de leur réflexion, personnelle et ressentie, fait écho aux enjeux de l’industrie minière.
Un avenir minier prometteur
Outre les nombreux projets miniers de minéraux critiques et stratégiques tels que ceux de Nouveau Monde Graphite, Nemaska Lithium et Sayona Québec (lithium), l’AMQ continuera de suivre l’évolution des projets miniers plus avancés comme celui de la mine Odyssey du Partenariat Canadian Malartic, qui a effectué sa première coulée d’or cette année et celui du Complexe minier Kiena – Wesdome, qui a débuté depuis décembre sa production commerciale d’or.
Le fer de haute pureté, que l’on retrouve principalement dans la Fosse du Labrador, a un bel avenir également, car grâce à ses propriétés uniques, il contribue à la décarbonation de l’acier.
À cet égard, l’Association souhaite que ce minerai de fer de haute pureté soit inclus dans la liste des minéraux critiques et stratégiques et s’inscrive dans les chaines de valeurs prioritaires des gouvernements.
Une industrie en constante amélioration
L’industrie minière évolue et travaille constamment à améliorer ses pratiques environnementales et sociales. De très belles initiatives ont été mises en place au cours des dernières années afin de contribuer aux efforts collectifs d’amélioration du bilan environnemental, notamment pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, de préserver la biodiversité, de régénérer des eaux usées, de restaurer d’anciens parcs à résidus ou d’anciens sites miniers, etc. L’industrie ne ménage pas les efforts pour favoriser une communication transparente et efficace avec les communautés d’intérêts et à faire en sorte que les principaux risques associés à l’exploitation minière soient gérés de façon responsable afin de protéger ses travailleurs, la population et l’environnement.
C’est dans ce même état d’esprit que l’AMQ souhaite aborder l’enjeu des territoires incompatibles avec l’activité minière (TIAM). Nous sommes d’avis que les mesures et les outils qui existent gagneraient à être mieux connus par l’ensemble des intervenants. L’Association est ouverte au dialogue avec le monde municipal afin de trouver des pistes de solution pour une meilleure cohabitation entre l’exploitation minière et les régions qui les accueillent.
« L’AMQ voit l’avenir de l’industrie minière avec beaucoup d’optimisme. Le Québec a tout pour devenir un producteur mondial de premier plan grâce aux bonnes pratiques environnementales et sociales des sociétés minières et au cadre législatif et réglementaire rigoureux qui font de nos projets miniers parmi les plus verts et les plus respectueux au monde.
La voie est pavée pour que notre industrie puisse contribuer significativement, non seulement à la transition énergétique, mais également à l’amélioration de notre empreinte environnementale. Les sociétés minières québécoises sont déjà dans la course aux idées innovantes pour élever la barre en matière d’efficacité énergétique, de protection de la biodiversité et de réduction des GES. »
Josée Méthot, Présidente-directrice générale de l’AMQ
À propos de l’Association minière du Québec
Fondée en 1936, l’Association minière du Québec (AMQ) agit à titre de porte-parole proactif des entreprises minières en production, en exploration et en transformation, des entrepreneurs miniers, des entreprises minières en développement, de même que des fournisseurs, d’institutions, d’organismes sans but lucratif et de divers partenaires du secteur minier. Fière des 48 187 emplois et des activités totalisant 11,7 milliards de dollars que l’industrie minière a générés au Québec au cours de l’année 2020, l’AMQ a pour mission de promouvoir, soutenir et développer une industrie minérale québécoise engagée, responsable et innovante.