Québec, le 25 mars 2025 – Suivant le dépôt du budget du Québec 2025-2026, l’Association minière du Québec (AMQ) accueille favorablement l’accent mis sur la valorisation des minéraux critiques et stratégiques (MCS), avec notamment l’instauration d’un nouveau Plan québécois de valorisation des MCS pour la période 2025-2030. Toutefois, l’AMQ exprime sa déception qu’aucune nouvelle mesure fiscale ne vienne soutenir concrètement les producteurs de métaux de base, pourtant largement contributifs à la richesse collective du Québec.
Sur le plan fiscal, il faut noter le maintien du congé fiscal à la réalisation des grands projets d’investissement, que l’AMQ accueille positivement, bien que celui-ci méritait des ajustements. À ce titre, la révision des exclusions à cette mesure aurait été plus que bienvenue en incluant les métaux de base aux côtés des MCS. Dans ce même ordre d’idées, l’AMQ salue la bonification du crédit d’impôt relatif à la ressource (CIRR) pour les projets d’exploration et de mise en valeur liés aux MCS mais déplore que cela se fasse au détriment de l’exploration des métaux de base.
En parallèle, le contexte actuel de tensions commerciales confirme l’importance de mettre en place des mesures en faveur de la diversification des marchés. À ce titre, le budget prévoit une étude de faisabilité visant l’optimisation du transport ferroviaire à partir de la Fosse du Labrador, réputée entre autres pour son fer de haute pureté, afin de faciliter les exportations.
En l’absence de mesures robustes destinées aux activités minières dans le budget, l’AMQ appelle donc à miser sur l’efficacité réglementaire et administrative pour renforcer la compétitivité du secteur. Dans ce contexte, l’urgence sera d’agir rapidement et autrement.
« Bien que le contexte budgétaire soit difficile et déficitaire, l’industrie souhaitait un signal fort du gouvernement à son endroit et en faveur de sa compétitivité. L’industrie minière du Québec entre dans une phase décisive et à défaut d’un soutien fiscal significatif dans le budget, il devient impératif que le gouvernement prenne des mesures pour alléger les délais et la lourdeur des processus administratifs. Le cadre réglementaire québécois, loin de se simplifier, se complexifie davantage, entraînant un allongement significatif des délais entre la découverte de gisements et l’ouverture de nouvelles mines. De plus, les entreprises du secteur font face à une multiplication des contraintes, favorisant un environnement d’affaires incertain », déclare Emmanuelle Toussaint, PDG de l’AMQ.
Rappelons que les activités minières des membres de l’AMQ et de leurs fournisseurs contribuent à hauteur de 12 milliards de dollars au PIB du Québec et représentent un moteur économique incontournable en générant plus de 51 000 emplois directs, indirects et induits, et soutenant plus de 3 800 fournisseurs à travers la province. Grâce à ses ressources minérales, notamment les MCS, le Québec a un potentiel considérable pour devenir un leader mondial dans la transition énergétique. Ces chiffres demeurent conservateurs considérant que plusieurs activités rattachées à l’industrie minière n’y figurent pas, notamment au niveau ferroviaire, portuaire et maritime, à titre illustratif.