Le secteur minier fait figure de leader pour protéger ses travailleurs
Les travailleurs sont une ressource inestimable de l’industrie minière qui ne lésine aucun effort pour assurer leur santé et leur sécurité. La fréquence sans cesse à la baisse des accidents démontre le sérieux avec lequel les sociétés minières abordent cette question. L’Association minière du Québec appuie ses membres par le biais de son comité Santé et prévention des accidents où les participants échangent sur les meilleures pratiques en santé et sécurité des travailleurs et l’importance d’adopter de saines habitudes de vie afin de prévenir les accidents dans les mines.
Sauvetage minier
Afin de mieux coordonner les efforts de sauvetage minier, l’Association minière du Québec a mis sur pied le programme Catamine qui permet de coordonner les efforts et l’envoi d’équipements en cas d’urgence. L’AMQ distribue chaque année une liste exhaustive des personnes-ressources et des équipements disponibles en cas d’urgence. Catamine est un comité d’entraide entre les mines en cas d’accidents ou de sinistres majeurs. Catamine travaille conjointement avec l’équipe de sauvetage minier de la CNESST, qui forme des sauveteurs volontaires, pour l’élaboration du Manuel de formation en sauvetage minier, contribuer à la réflexion et appuyer les initiatives qui visent à améliorer les techniques d’intervention sous terre et les équipements des équipes de sauvetage minier.
Programme d’audits miniers
Pour faire en sorte que les entreprises adoptent de bonnes pratiques en santé et sécurité, l’AMQ a mis en place un programme d’audits miniers qui permet aux entreprises intéressées de se faire auditer sur des domaines particuliers
- Diagnostic de gestion SST*;
- Le contrôle terrain;
- L’entretien mécanique et électrique.
Après avoir effectué une visite terrain sur les sites miniers concernés, les auditeurs produisent un rapport avec des recommandations à l’attention de la direction du site et les entreprises ont alors 60 jours pour soumettre un plan d’action apportant les correctifs demandés.
* Diagnostic de gestion
Un diagnostic de gestion est la mesure ou l’évaluation de la gestion de la santé et de la sécurité du travail (SST), du système et des mesures prises à un moment ou l’autre dans le temps. Il dresse le portrait de la situation en matière de SST. Le rapport de diagnostic fournit à la société minière différentes informations lui permettant d’améliorer son rendement en matière de santé et sécurité du travail.
Mesurer les actions et les procédures SST de la mine visitée;
Identifier les bonnes pratiques de gestion;
Aider les dirigeants et les gestionnaires des sociétés minières visitées à améliorer leur rendement en matière de santé et sécurité du travail.
Le diagnostic est réalisé par deux auditeurs externes;
La durée est d’environ trois jours;
Le diagnostic doit être basé sur le respect mutuel et l’écoute. Il est tout aussi important de mettre en évidence les bonnes pratiques que de déterminer les points à améliorer.
1. Préparatifs avant le diagnostic (les auditeurs enverront un document pour aider les sociétés minières à la réalisation du diagnostic);
2. Rencontre avec l’équipe de direction pour présenter les auditeurs et leur mandat;
3. Entrevues individuelles et en groupe;
4. Observations et discussions sur le terrain;
5. Présentation du rapport.
Vision et culture;
Prévention et structure;
Suivi et mesures.
Après avoir effectué une visite terrain sur les sites miniers concernés, les auditeurs produisent un rapport avec des recommandations à l’attention de la direction du site et les entreprises ont alors 60 jours pour soumettre un plan d’action apportant les correctifs demandés.
Formation de formateur de la Formule de supervision et carte de travail
La Formule de supervision est un outil mis à la disposition du superviseur pour l’aider à effectuer son travail de façon efficace.
L’idée de la Formule de supervision a pris naissance en 1972 et une première rédaction du manuel a été faite en 1978. À la suite de sa validation dans les entreprises, une version révisée a été éditée en 1981. Une autre révision a été faite en juillet 1991, de façon à y intégrer les nouvelles obligations découlant de l’adoption et de la mise en application de la loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST).
Suivant l’enquête du coroner en 1994, un comité de travail a été formé pour réviser le contenu de la carte de travail qui constitue un outil pour appliquer la Formule de supervision. Un contenu minimal uniformisé a été présenté aux Jours de sécurité en septembre 1997. Depuis lors, l’utilisation de la carte de travail, qui était restreinte au département de production sous terre, a été étendue à tous les services et aux concentrateurs. En 2022, un groupe de spécialistes en SST de l’industrie et supervisé par l’AMQ a revu l’entièreté de la carte de travail pour la mettre à jour et la rendre plus intéressante. La nouvelle Carte de travail offre aux utilisateurs une manière d’analyser les risques et de proposer des moyens de contrôle pour chacun de ces risques.
Objectif
Pour assurer une utilisation uniforme de la Formule de supervision, l’AMQ a actualisé la formation existante. Elle est destinée aux formateurs et coordonnateurs en santé et sécurité dans l’ensemble des mines membres de l’Association, qui auront la responsabilité de la dispenser aux superviseurs de leur entreprise respective.
Code d’éthique
Choix et compétences des formateurs
Les formateurs sont désignés par les mines. Les personnes sélectionnées doivent avoir une connaissance du rôle du superviseur. Elles doivent suivre et compléter la formation établie par l’Association minière du Québec (AMQ) et être disponibles pour dispenser la formation au sein de leur entreprise respective.
Formation
Chaque entreprise minière désigne au moins une personne pour être formée comme formateur accrédité. Une formation théorique et pratique, reconnue par l’AMQ, sera dispensée aux personnes désignées comme formateurs. La formation est suivie d’un test écrit. Toute personne ayant complété la formation et le test avec succès sera accréditée par l’AMQ.
Pour maintenir son accréditation, le formateur doit suivre une session de rappel d’une durée de 8 heures à tous les 3 ans.
Formation modulaire du travailleur minier (FMTM)
L’une des forces de l’industrie minière est la mobilisation sur le plan de la santé et la sécurité du travail (SST) et elle est fière que cela se reflète dans les faits et gestes de chacun des travailleurs miniers. Pour se faire, l’Association minière du Québec (AMQ) et ses partenaires ont mis en place différents programmes de formation pour aider à prévenir les accidents dans les mines, et ce, depuis plusieurs années. L’un de ces programmes est la Formation modulaire du travailleur minier (FMTM), obligatoire pour tous les travailleurs qui descendent sous terre, dans une mine souterraine, dans le cadre de leur fonction, et ce, peu importe le métier exercé.
Travailler sous terre demande beaucoup de rigueur et de vigilance, c’est pourquoi chaque travailleur de l’industrie minière, que ce soient des employés de la mine ou des fournisseurs de services, doivent impérativement suivre cette formation. Celle-ci se décline en douze modules, traitant entre autres du travail en hauteur, de la consolidation du terrain, des explosifs et de la règlementation en santé et sécurité du travail (SST) dans les mines. Cette formation (la formation obligatoire de base comprenant 14 modules) est d’environ 200 heures est offerte en établissement scolaire et dans certains cas, elle est même fournie par l’employeur dès l’embauche d’un travailleur, tout en étant payée par celui-ci.
Les objectifs de la formation FMTM sont :
- Uniformiser et structurer la formation dans le secteur minier;
- Abaisser la fréquence et la gravité des accidents
- Attester et valider les connaissances du travailleur minier en matière de SST
METRIO (STATISTIQUES D’ACCIDENTS, DÉROGATIONS CNESST, CATAMINE)
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