Nous partageons ce billet publié dans En surface, le blogue de la société Goldcorp.
Dans cette série, nous vous présentons les gagnants des Global Excellence Awards de Goldcorp 2019. Les prix ont été lancés en 2014 et ont lieu chaque année pour célébrer l’excellence et reconnaître les réalisations et les réussites des personnes et des équipes de l’ensemble de notre organisation qui font preuve d’innovation, trouvent des façons d’améliorer notre entreprise et appuient notre vision d’Ensemble, créer une valeur durable.
Dès la mise en marche de la mine Éléonore en 2014, la nouvelle méthode de purge des eaux de traitement vers l’usine de traitement de l’eau et le remblayage de pâte ont provoqué une augmentation des concentrations de contaminants dans les effluents d’eau. Même si la cause de cette toxicité à l’ammoniaque et au cyanure résiduel n’a pu être immédiatement identifiée, l’équipe de la mine Éléonore a immédiatement fait part du problème aux intervenants principaux – le Ministère de l’Environnement du Québec, Environnement Canada et le comité environnemental du gouvernement de la nation Crie pour l’Entente de collaboration Opinagow –, les informant de l’étendue du problème et des mesures qui seraient prises pour rectifier la situation.
« Dès le début, nous souhaitions être parfaitement transparents avec nos intervenants principaux, au sujet des étapes qui étaient prises afin d’identifier la source de cette décharge toxique et des mesures que nous prendrions afin de résoudre le problème », remarque France Trépanier, coordinatrice environnementale. « En maintenant le dialogue et en offrant des mises à jour régulières, nous avons réussi à favoriser un climat collaboratif et à mettre en place des partenariats solides, basés sur la confiance mutuelle. »
En 2015 et 2016, l’équipe de la mine Éléonore a conçu un plan d’action, étudié diverses méthodes de traitement des eaux et mis en place une série de projets proactifs, tels la détoxification de cyanure et l’optimisation des circuits de lixiviation, afin de réduire le taux de contamination des effluents. L’équipe a aussi tenté d’atteindre l’équilibre des eaux d’usine dans le cadre du projet Zéro purge, dont l’objectif était de réduire la décharge d’eaux de traitement contaminées de l’usine de traitement de l’eau, ce qui impliquait la diminution de la consommation d’eau fraîche en substituant les pompes à joint hydraulique par des pompes à joint mécanique. Ces projets nous ont permis de mieux contrôler la concentration des contaminants dans l’eau, mais n’ont pas résolu les problèmes de toxicité.
L’un des consultants qui ont été engagés pour résoudre le problème de toxicité a recommandé à l’équipe de la mine Éléonore de s’informer au sujet des traitements à la zéolite et des systèmes de traitement des effluents à réacteur à lit bactérien coulant. La zéolite est un minerai reconnu pour son absorption de métaux lourds et d’ammoniaque. Le réacteur à lit bactérien coulant (« Moving Bed Bacteria Reactor », ou « MBBR ») est un système d’aération à activation bactérienne, dans lequel les bactéries présentes sur un lit de plastique poreux décomposent la matière organique présente dans les eaux usées.
Un projet pilote a démontré que le traitement à la zéolite éliminait l’ammoniaque, sans toutefois éliminer la toxicité. Le MBBR, cependant, retirait efficacement l’ammoniaque et les sous-produits de cyanure, et libérait par conséquent des eaux usées non toxiques, à température basse (8 °C).
Au printemps 2016, le gouvernement du Québec a approuvé l’expansion de l’usine de traitement des eaux usées de la mine Éléonore afin d’y permettre l’installation du système de traitement MBBR, qui serait utilisé de concert avec d’autres moyens, afin de permettre une réduction de sa décharge d’eaux de traitement contaminées jusqu’à l’atteinte de l’objectif Zéro purge. La construction de cette expansion a débuté à l’automne 2016 et l’usine de traitement MBBR a été mise en action en mai 2017. L’efficacité énergétique était l’un des objectifs clés de la construction de l’usine, afin de diminuer les exigences en matière de chauffage pour l’hiver. Un système d’échange thermal, ainsi qu’un circuit hydraulique isolé, a permis de recourir aux eaux de traitement pour alimenter le système MBBR, et ainsi stabiliser le plus possible le traitement bactérien de l’eau pendant l’hiver. Nous en sommes maintenant au second hiver, et le traitement a lieu sans chauffage, à une température de 5 °C.
De la conception à l’exécution du projet, les travailleurs de la mine Éléonore ont été informés des progrès en cours par le biais de présentations régulières, et les intervenants ont été mis au fait des activités ayant lieu dans la mine à l’aide de rapports mensuels, de présentations trimestrielles et de visites de site. « Le maintien de communications régulières nous a permis de démontrer notre souhait de résoudre rapidement ce problème, ce qui était essentiel si nous voulions recevoir le soutien adéquat pour ce projet de la part de nos intervenants et des organismes locaux de réglementation », ajoute France Trépanier.
Suite à l’intensification de l’utilisation du système MBBR, la mine Éléonore a réussi à diminuer les concentrations d’ammoniaque et de sous-produits de cyanure trouvées dans ses effluents de plus de 90 %, et a été désignée comme 100 % conforme aux règles en vigueur de qualité de l’eau au mois d’octobre 2017. Depuis, le système MBBR fonctionne constamment, et la fréquence des tests d’échantillons obligatoires est passée de chaque semaine à chaque mois.
Les membres de l’équipe de la mine Éléonore ont récemment présenté leur expérience vis-à-vis de la mise en place de cette nouvelle technologie de traitement des eaux à un colloque sur les mines et l’environnement. Depuis, ceux-ci ont reçu un grand nombre de demandes de la part d’autres sociétés d’exploitation minière et ont organisé des visites de site leur permettant de faire la démonstration de ce processus de traitement des eaux usées.
« Un grand nombre de personnes provenant de plusieurs départements a permis de mener ce projet à bien au cours des deux dernières années et demie », a remarqué France Trépanier. « Il est très satisfaisant d’être reconnu aussi bien par des intervenants externes que par nos collègues de Goldcorp après une telle réussite. Nous sommes très heureux de faire part de ce que nous avons acquis à d’autres sociétés d’exploitation minière, et par conséquent d’améliorer l’impact environnemental de tout notre secteur. »