« Je te crois dur comme fer ». Vous connaissez sans doute cette expression. Croire dur comme fer, c’est croire très fermement, sans pouvoir être trompé. Mais pourquoi, au juste, utilise-t-on cette expression ? D’où, ou de quelle époque, vient-elle ?
En français, « fer » (du latin « ferrum ») désigne d’abord une épée, avant de désigner le métal lui-même, vers la fin du XIe siècle. C’est au cours du XIIIe siècle que, au sens figuré, « fer » prend aussi la signification de très robuste, puis « d’inébranlable ». Enfin, c’est ce sens figuré qu’on retrouve dans notre expression qui date du milieu du XVIIIe siècle, sens amené par la dureté du fer trempé, qui servait à fabriquer les armes blanches ou les armures.
Origines et utilisations du fer
Dans la plupart des pays, l’élaboration du fer remonte à la protohistoire, soit la période correspondant au néolithique et aux âges des métaux : âge du cuivre, âge du bronze et âge du fer.
Au XIXe siècle, le fer devient plus abondant et moins onéreux (on dit que le XIXe siècle est le siècle du fer). Il est utilisé partout : le premier pont métallique (le Iron Bridge) est construit en Angleterre en 1777. Durant tout le siècle suivant, le fer est utilisé pour la construction des rails, des gares, des usines et des grands magasins. L’ensemble des bâtiments de l’exposition universelle de 1889 (à Paris), dont le clou est la tour Eiffel, ont été construits avec du fer. On a aussi utilisé le fer pour construire des monuments d’art comme la statue de la liberté. Le fer est également utilisé dans la fabrication d’outils, d’automobiles, de boîtes de conserve et de poteaux électriques. Bref, il y a du fer partout, tout autour de nous. Son abondance naturelle place le fer au 4e rang dans l’ensemble des éléments constituant la croûte terrestre, après l’oxygène, le silicium et l’aluminium.
Des boulettes et de l’acier
Si vous connaissez un peu l’exploitation du fer, vous avez sans doute déjà vu ou entendu parler des boulettes. (Montrer des photos). Nos mines québécoises en produisent abondamment et les expédient à des sidérurgies qui les utilisent pour fabriquer de l’acier.
L’acier est un alliage de fer et de carbone obtenu par affinage de la fonte, c’est-à-dire par diminution, jusqu’au niveau désiré de la teneur en carbone du mélange (souvent 1 %).
Autre fait sur le fer : il est recyclable à l’infini.
Au Québec, il y a trois mines de fer actives : Fire Lake et Mont-Wright (ArcelorMittal) et Lac Tio (Rio Tinto Fer & Titane). Il y a également 8 projets : Blackrock (Métaux BlackRock), DSO (Tata Steel Minerals Canada), Fire Lake North (Champion Iron Mines), Hopes Advance Bay (Oceanic Iron Ore Corporation), KéMag (New Millenium Iron Corporation), Lac Duncan (Ressources minières Augyva), Lac Otelnuk (Lac Otelnuk Mining), et Mongolfier Iron Hills (Mine Barlow).
Sources :
- Fondation de l’Institut canadien des mines
- Ékopédia
- Les expressions françaises décortiquées
- Musée des techniques
- Wikipédia