Source: ArcelorMittal

La mine à ciel ouvert Mont-Wright d’ArcelorMittal fait l’extraction du minerai de fer pour produire du concentré.

Elle est située à 17 kilomètres à l’ouest de Fermont sur la Côte-Nord, dans la Fosse du LabradorCouvrant une superficie de 60 kilomètres carrés, c’est la plus grande mine à ciel ouvert du Québec.

Ses ressources y sont considérables puisque les réserves prouvées sont de 5,6 milliards de tonnes de minerai

En plus de l’exploitation minière, le site du Mont-Wright compte un concasseur, un concentrateur, des ateliers d’entretien, un entrepôt de pièces et un système de chargement des trains.

Suivant le plan d’exploitation, les patrons de forage comportent généralement plus de 360 trous de diamètre de 13 pouces sur 15,8 mètres de profondeur dans lesquels on verse un mélange explosif d’environ 1 300 kg qui sert à fracasser le roc (800 000 tonnes de matériel en moyenne par sautage). Ce processus est répété 3 fois par semaine. Une fois la matière fragmentée, elle est transportée par camion au concasseur qui morcelle la roche à environ 30 cm de diamètre. Les blocs de minerai sont ensuite acheminés par convoyeur au concentrateur où ils sont broyés finement et tamisés.

Le concentrateur fonctionne comme une centrifugeuse : l’eau permet de séparer grâce à la force centrifuge et la gravité les résidus des particules de fer qui sont plus lourdes. Le concentré est acheminé au silo de chargement des trains à destination de Port-Cartier, tandis que les résidus de silice sont acheminés à un parc de confinement dont la restauration sera effectuée à la fin de l’exploitation minière.

Environ 1400 personnes travaillent actuellement pour l’entreprise ArcelorMittal du côté du Mont-Wright.

  • Exploitant: ArcelorMittal Exploitation minière Canada s.e.n.c.
  • Région: Fermont, Côte-Nord
  • Substance: Minerai de fer
  • Statut: Mine à ciel ouvert, active

Notes

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

Références

ArcelorMittal Exploitation minière Canada s.e.n.c.

 

Source: Ministère des Ressources naturelles

Commençons par une question : quel est le minéral que l’on trouve le plus dans la nature ? Bon, c’est facile : c’est le quartz (d’où le titre de cette fiche).

Le quartz compose notre lithosphère (ça, c’est la couche externe solide de la terre) à hauteur de 12 %. On le trouve en grande quantité dans le granit, le grès et le sable.

Abondant, le quartz n’en est pas moins prisé par différentes industries notamment la joaillerie. Éclatant et pas cher, il est normal que le quartz serve largement à la confection de bijoux dits « accessoires ».

De nos jours, c’est le quartz synthétique qui est le plus utilisé. Il est fabriqué à partir de quelques grains de quartz naturel. Il a l’avantage d’être plus pur, donc sans taches, sans défauts et on peut en faire de toutes les couleurs. À l’état naturel, il se présente sous la forme de grands cristaux incolores, légèrement colorés ou fumés.

Utilisation

Le quartz naturel est utilisé dans la fabrication du verre (verre plat, verre à bouteille, verre optique, fibre de verre). Dans l’industrie électrométallurgique, on utilise du quartz pour la production de ferrosilicium, de silicium métal et de carbure de silicium.

Le quartz est aussi fortement utilisé par les entreprises de construction. On l’emploie pour faire briller les plus belles places de nos villes. On l’utilise aussi pour donner de l’éclat à nos comptoirs de cuisine ou encore, pour embellir le sol de nos terrasses.

Mais le quartz ne sert pas seulement à l’ornementation. Il a également une grande valeur pour le secteur des technologies de pointe. Les montres suisses par exemple, contiennent du quartz. Grâce à la capacité du quartz à vibrer régulièrement à différentes fréquences, les aiguilles tournent avec une grande régularité.

Dans l’industrie optique, le quartz est dans tous les verres de contact et verres de lunettes.

Comme c’est le cas pour un grand nombre de minéraux, nos ordinateurs, télévisions et autres appareils technologiques en contiennent.

Mines au Québec

Le quartz peut être à l’occasion associé aux gisements d’or. Nous parlerons donc ici de veines de quartz aurifères, à titre d’exemple plusieurs gisements d’or situés dans la région nord-ouest québécoise sont constitués de quartz aurifère. Ici, le quartz est généralement de couleur blanc laiteux ou gris pâle.

Le quartz se retrouve partout dans le monde, mais les plus grands producteurs mondiaux de quartz sont entre autres, l’Italie, l’Australie, le Mexique. Le Québec, et même le Canada, ne sont pas de grands producteurs de quartz. Parmi les mines québécoises faisant de l’extraction du quartz se trouvent, entre autres, Petit-Lac-Malbaie, Saint Canut, Saint-Rémi-d’Amhert, Lac Daviault, Chromasco, Sainte Clotide, Saint-Bruno-De-Guigues, Lac Beauchêne, Ormstown et Saint-Joseph-du-Lac.

À 1h30 de Montréal, à Bonsecours en Estrie, se trouve la seule mine d’exploitation, Mine Cristal. Cette mine à ciel ouvert est dotée d’un impressionnant gisement de cristaux de quartz, fait assez rare sur la planète. Mine Cristal est toutefois peu exploitée. D’abord achetée par Bombardier qui cherchait à utiliser le quartz pour son industrie dans les années 60, elle a été ensuite reprise par les Normand, un couple qui en a fait un site éducatif et touristique. Au pied des Appalaches, avec 300 000 visites depuis son ouverture, la visite de la mine vaut le détour pour ceux qui seraient intéressés par voir le quartz dans son milieu naturel.

Faits intéressants

Le mot quartz trouve probablement racine dans le mot slave « KWARDY » qui veut dire « dur ». Par cette qualité, le quartz a été largement utilisé en des temps reculés, dans la confection d’outils nécessaires à la survie des hommes. Ainsi, il servait dans la fabrication des flèches, des lames de couteaux, pour allumer du feu (car le quartz appartient à la même famille que le silex) et enfin, dans la fabrication de contenants, en verre notamment.

Le quartz a été la source de nombreuses superstitions. C’est grâce à lui que l’on voit notre avenir dans les boules de cristal ! Cette pierre serait favorable au ressourcement et à la méditation. On lui donne aussi le pouvoir de canaliser et de transmettre l’énergie de guérison pour les maux de dos par exemple, ou encore les douleurs oculaires, problèmes nerveux, problèmes de circulation, etc. C’est pour cette raison qu’on le retrouve dans des compléments alimentaires.

L’information contenue dans cette fiche et mise à jour en date du 27 mai 2015, provient de sources publiques et vérifiables.

Sources :

• Quantum

• Quartz, rue des villes de Sherbrooke

• Le Quartz

Source: Ministère des Ressources naturelles

Utilisé dans la fabrication du plâtre, le gypse est un minéral qui se forme principalement par la cristallisation des sels contenus dans l’eau de mer. Ceci dit, le gypse des mines métallifères provient de filons hydrothermaux. Le gypse peut aussi avoir une origine volcanique.

Utilisation

Un isolant naturel, le gypse se transforme en plâtre sous l’effet de la chaleur.

Il est également utilisé dans la fabrication de ciment.

Un minéral tendre et facile à tailler, les variétés les plus dures du gypse sont utilisées en sculpture.

Mines au Québec

Les Appalaches du Québec contiennent des gisements non exploités de gypse.

Il est estimé que le sous-sol des Iles de la Madeleine contient quelques 100 000 tonnes de gypse de bonne qualité.

Faits intéressants

Le mot gypse vient du mot grec désignant la pierre à plâtre, le gypse, le plâtre et la statue et le portrait en plâtre.

Dans l’Antiquité, les cristaux de gypse étaient utilisés dans la fabrication de vitres.

Les plus grands pays producteurs de gypse sont l’Espagne, la Thaïlande, les États-Unis, la Turquie et la Russie. France, le Mexique et l’Italie.

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

Références

Source: Ministère des Ressources naturelles

Le minéral de fer le plus abondant, de forme cristalline, l’hématite peut être de couleur noir, argenté, rouge ou brun. L’hématite rouge est le minéral le plus utilisé au niveau industriel. La teneur en fer de l’hématite est de 69,9%.

Ces grains de fer sont soudés à d’autres minéraux dans l’état naturel. Le concassage et le broyage servent à les dessouder ou les libérer les uns des autres. Puisque les grains de fer sont plus lourds que les autres minéraux auxquels ils sont soudés, on les sépare par gravimétrie. Lorsque le concentré de fer est trop fin, on l’agglomère sous forme de boulettes.

Utilisation

L’hématite est utilisée dans les bétons lourds, les fontes, les aciers et les alliages. Le minéral peut également servir de pigment et entre dans la composition d’émaux et d’englobes pour céramique.

Mines au Québec

Les mines Mont-Wright, Lac Tio et Fire Lake produisent du concentré de fer et des boulettes en traitant de l’hématite spéculaire.

D’autres projets miniers en développement sont DSO, Blackrock, Fire Lake North, Hopes Advance Bay, KéMag, Lac Duncan, Lac Otelnuk et Montgolfier Iron Hills.

Faits intéressants

Le mot hématite vient du mot latin pour sang, puisque la poudre d’hématite était utilisée comme pigment rouge.

L’homme homo sapiens se servait d’hématite en poudre comme pigment pour décorer les murs de sa caverne.

Pline l’Ancien a fait mention de l’hématite dans ses écrits en l’an 77.

Dans l’Antiquité, on utilisait le pigment d’hématite dans la fabrication de cosmétiques.

À l’ère Victorienne, l’hématite était utilisée dans la fabrication de bijoux.

Selon certains adeptes de la lithothérapie, l’hématite serait un traitement efficace pour les varices et les troubles circulatoires, et fortifierait les poumons, le foie et les reins.

On retrouve l’hématite dans des contextes géologiques très variés, mais particulièrement en Chine, en Australie et au Brésil.
On en retrouverait même sur la planète Mars!

Composée de fer, l’hématite teinte l’eau en rouge. C’est la raison pour laquelle les résidus miniers prennent parfois une couleur rouge sang.

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

INDICO Communication

Références

Wikipédia

Source: Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles du Québec

Un de six minéraux de forme fibreuse regroupés sous le terme collectif d’amiante, le chrysotile est également connu sous le nom d’amiante blanc. Une ressource naturelle ininflammable, le chrysotile est aujourd’hui la seule forme d’amiante commercialisée.1

Certains pays, dont la France, ont banni le chrysotile pour des raisons de santé. Après des années d’opposition, le Canada a consenti à ce que le chrysotile soit ajouté à la liste des substances dangereuses de la convention de Rotterdam en 2012. Toutefois, puisque 7 pays persistent dans leur opposition, le chrysotile n’est toujours pas classé substance dangereuse par les Nations Unies.2

Utilisation

Le chrysotile est utilisé uniquement dans des produits jugés sans danger pour le public tels les matériaux de construction (tuyaux, plaques et ardoises), les freins d’automobiles et d’ascenseurs, les joints d’étanchéité de portes, et quelques plastiques. Dans ces produits, la fibre de chrysotile est enrobée dans une matrice de ciment ou de résine.3

Mines au Québec

La région de Chaudière-Appalaches était autrefois le centre québécois de l’extraction de chrysotile.

La dernière mine en opération au Canada, LAB Chrysotile située à Thetford Mines, a cessé ses activités en novembre 2011.

Le chrysotile demeure présent dans le sous-sol québécois.5

Le potentiel de développement de chrysotile au Québec est estimé à une cinquantaine d’années.6

Faits intéressants

Le mot chrysotile vient des mots grecs pour fibre ou cheveu d’or et chose cueillie ou arrachée.

Le chrysotile est utilisé depuis 2 000 ans dans des textiles tels les tissus d’incinération et les mèches à lampe à l’huile.

La production de chrysotile au Québec date des années 1877. Jusqu’aux années 1970, le Québec était le plus important producteur d’amiante-chrysotile au monde.

En 2002, le gouvernement du Québec a déposé une politique d’utilisation sécuritaire et accrue du chrysotile. Celui-ci autorise les produits contenant du chrysotile, dans la mesure où ils sont conformes aux exigences techniques.

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

Source: Ministère des Ressources naturelles

Apatite est le nom désignant un groupe de minéraux phosphatés de composition variable. C’est un minéral souvent de couleur verte, mais quelques fois il peut être de teinte blanche, grise, brunâtre, rougeâtre ou bleue. En général, l’apatite se présente sous forme de prisme hexagonal, mais sa forme peut varier. L’apatite est le minéral le plus répandu des minéraux phosphatés.1

Utilisation

Le phosphate, extrait de roches phosphatées, est utilisé principalement (> 90 %) dans la fabrication de fertilisant agricole. On l’utilise également dans la fabrication de détergent, de nourriture pour animaux, de nourriture et de boissons, de poudre pour extincteurs, de produits dentaires, pour le traitement de surface des métaux. Quant au phosphore extrait du phosphate, il est utilisé dans la fabrication d’allumettes, de bombes incendiaires, de produits pyrotechniques, en médecine ainsi que dans la tannerie du cuir et le raffinage du sucre.

Mines au Québec

Il n’existe aucune mine d’apatite active au Québec. Cela dit, deux projets d’exploration bien avancés sur l’apatite sont en cours au Québec : projet Mine Arnaud et le projet Lac à Paul d’Arianne Phosphate.

Il existe plusieurs anciennes mines d’apatite dans l’Outaouais où de faibles quantités d’apatite (100 à 1000 tonnes) ont été exploitées. Parmi celles-ci, Mine Barrett (Old Chelsea)Mine Harris-WakefieldMine McRae et Mine Ganagan.2

Faits intéressants

Le nom apatite, choisi par le minéralogiste Abraham Gottlob Werner, vient du mot grec apatan, qui veut dire tromper. Werner a bien choisi, puisque l’apatite a longtemps été confondue avec des minéraux divers dû à ses aspects et couleurs variés.3

Certaines roches lunaires de la mission Apollo contiennent de l’apatite.4

Outre le Québec, des gisements d’apatite sont présents en Ontario, en Chine, au Maroc, aux États-Unis, en Russie et au Brésil.5

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

Source: Ministère des Ressources naturelles

Un des premiers métaux utilisés par l’Homme, et de la même famille que l’or et l’argent, le cuivre est un élément chimique présent dans la croûte terrestre. Très malléable de nature, le cuivre est un excellent conducteur d’électricité et de chaleur, en plus d’être très résistant à la corrosion. Avec le temps (et l’oxydation) le cuivre change de couleur, passant du rose saumon au bleu-vert. Ceci est dû à la présence de turquoise dans le métal. C’est pour cette raison que les toits de plusieurs églises et bâtiments historiques du Québec prennent cette patine au fil des ans.

Utilisation

Le cuivre est utilisé, entre autres, pour le câble électrique, les télécommunications, les batteries, les tuyaux de plomberie et les supra-conducteurs. On en trouve également dans certaines pièces de monnaie, tel l’Euro et les anciennes pièces de 1 cent, et dans la fabrication d’instruments de musique et d’articles de cuisine. Et n’oublions pas le toit du Château Frontenac!

Le cuivre se prête particulièrement bien au recyclage, puisqu’il peut être recyclé à l’infini sans altération ni perte de performance.

Mines au Québec

La fonderie Horne de Glencore Canada Corporation à Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue produit et recycle le cuivre.

C’est avec l’ouverture de la mine Horne à Noranda en 1927 que l’exploitation du cuivre à grande échelle a vu le jour au Québec. Depuis, les activités de la fonderie Horne n’ont cessé d’évoluer selon les besoins du marché. C’est ainsi que les activités de recyclage du cuivre ont pris de l’importance à la fonderie Horne. En plus de traiter les concentrés de cuivre provenant des mines, l’usine métallurgique recycle le cuivre à partir de matières recyclés, notamment les produits électroniques en fin de vie. Elle évalue actuellement un projet d’optimisation dans ce sens.

En 2012, le Canada s’est classé au 8e rang de la production mondiale de cuivre. Le Chili se classe en premier rang avec 32% de la production mondiale.

La production de cuivre est en baisse au Québec depuis une quinzaine d’années. Plusieurs des nombreuses mines du Québec sont aujourd’hui épuisées.

En fait, il s’agit d’une réalité mondiale, puisqu’il ne reste qu’environ 30 années de réserves de cuivre, une ressource non renouvelable. C’est au Chili, en Indonésie et aux États-Unis qui se trouvent la majorité des réserves connues.

Faits intéressants

Le cuivre est utilisé depuis 10 000 ans.

La tradition associe le cuivre à la planète Vénus, donc à la féminité, l’amour et la jeunesse. Les alchimistes désignaient le cuivre par le symbole pour la femme.

Le cuivre a un teint rose saumon. C’est pour cette raison qu’on le nomme le « métal rouge. »

En moyenne, une maison contient environ 180 kg de cuivre, tandis qu’une automobile contient environ 23 kg.

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

Références

Wikipédia

Développer une mine est un processus très long, qui s’étend sur près de 20 ans. Il y a plusieurs stades dans le processus de développement d’une mine. Voyons ce processus.

Association minière du Québec

VALORISATION DES RESSOURCES MINÉRALES

La valorisation des ressources minérales vise à fournir l’information et les outils pour développer les ressources minérales dans une perspective de développement durable.

Pour cela, on utilise les levés, recherches et synthèses géoscientifiques, métallogéniques et économiques faits par les gouvernements, les universités et les autres organismes de recherche. À terme, on est en mesure d’établir une base de données et de produire des cartes et modèles.

EXPLORATION L’exploration se déroule sur plusieurs années (en moyenne entre 1 et 5 ans) marquées par plusieurs étapes.

La planification de l’exploration, première étape, consiste à choisir les minéraux et métaux cibles, établir les objectifs et stratégies et choisir les régions cibles les plus prometteuses.

La reconnaissance régionale et les levés, seconde étape, permettent de trouver des anomalies régionales et locales et de choisir les cibles les plus prometteuses.

La prospection et les levés au sol sur les anomalies, troisième étape, ont pour objectif d’acquérir des propriétés, confirmer la présence, la position et les caractéristiques des anomalies.

La vérification des anomalies et indices, quatrième étape, permet de vérifier la cause des anomalies, trouver des indices minéralisés et acquérir d’autres propriétés selon le besoin.

La découverte et la délimitation d’un gîte à tonnage élevé, cinquième étape, permet de découvrir, confirmer et délimiter un premier inventaire minéral du gîte. À cette étape, on évalue son potentiel économique de façon préliminaire et on réalise une première étude de préfaisabilité.

MISE EN VALEUR Troisième stade du processus de développement minéral, la mise en valeur compte quatre étapes.

La définition du gîte à tonnage évalué, première étape, définit les limites les contrôles et la distribution interne de la minéralogie et des teneurs du gîte. Elle sert aussi à planifier et préparer l’ingénierie du projet. C’est à cette étape qu’on lance les forages en surface et sous terre.

La définition des paramètres techniques (ingénierie), seconde étape, établit la faisabilité technique, les plans cédules et estimations pour le projet minier. À cette étape, on fait l’estimation des coûts de la mine, du procédé de concentration, de l’infrastructure, de la protection de l’environnement et de la restauration du site.

Troisième étape, la définition des pratiques économiques, établit les paramètres pour l’évaluation économique et financière. On évalue également les sources de financement. C’est à cette étape qu’on lance les études de marché, des prix et des aspects financiers. On réalise aussi une analyse des risques techniques, économiques, financiers, sociaux, politiques et environnementaux.

Quatrième étape, l’étude de faisabilité, vise à garantir la validité des données, hypothèses et évaluations. C’est à cette étape que l’on prend la décision d’entreprendre le projet ou de l’abandonner.

À noter ici que le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) peut tenir des audiences aux phases 3 et 4 de la mise en valeur.

La mise en valeur peut prendre entre 3 et 8 ans.

AMÉNAGEMENT L’aménagement se divise en 3 étapes : (1) la construction et la mise en œuvre de la mine, (2) la production et la mise en marché, (3) la fermeture de la mine et la restauration du site.

Le processus de développement minéral est une norme mondiale. Le ministère des Ressources naturelles a produit un schéma très détaillé de ce processus.

CCO Public Domain

Le graphite était autrefois appelé « plombagine », puisqu’on croyait que le graphite était en réalité du plomb. Et comme on utilisait ce minéral pour fabriquer des crayons à mine, on parlait de crayons à mine de plomb. Erreur ! Il n’y a jamais eu de plomb dans les crayons à mine; que du graphite et de l’argile (plus il y a d’argile, plus la mine est dure).

On se servait aussi du graphite pour lubrifier les serrures, par exemple. Seul inconvénient : le graphite est graisseux et il tache les doigts.

Qu’est-ce que le graphite ?

[Le graphite est l’un des deux minéraux naturels composé uniquement de carbone. Quel est l’autre ? C’est le diamant. Sa couleur varie de noire à gris-noir. C’est un minéral tendre, flexible, d’éclat métallique et d’aspect graisseux et luisant. C’est un excellent conducteur d’électricité et de chaleur. De plus, il résiste à l’attaque de la plupart des produits chimiques.]

À quoi sert-il ?

Métallurgie

  • Il entre dans la fabrication des matériaux réfractaires (creusets, moules, fonderie).
  • On l’ajoute à l’acier en fusion pour hausser sa teneur en carbone et satisfaire aux normes de qualité sur la dureté.
  • Il sert également d’enduit dans les fonderies lors du moulage de pièces pour faciliter la séparation de l’objet moulé de son moule lors du refroidissement.

Automobile

  • Il entre dans la fabrication des garnitures et des segments de frein (d’où cette poussière noire sur les jantes des automobiles).

Haute technologie

  • Parce qu’il est hautement conducteur d’électricité, le graphite est utilisé dans la fabrication d’électrodes pour les téléphones cellulaires, diverses pièces informatiques, de piles au zinc-carbone, de balais de moteurs électroniques.
  • Récemment, on a commencé à l’utiliser pour fabriquer des batteries au lithium-ion pour les véhicules électriques.

Le graphite au Québec

1845

C’est le début de l’exploitation du graphite au Québec.

Ça se passait en Outaouais et dans les Laurentides, plus particulièrement à Buckingham (mine Walker) et à Grenville-sur-la-Rouge (mine Miller, Keystone mine).

La mine Miller a été exploitée pendant une trentaine d’années. La mine Walker a été exploitée de façon sporadique jusqu’en 1902.

Savez-vous comment s’appelait Buckingham à cette époque ? Graphite City.

1989

Stratmin ouvre une mine de graphite et une usine de concentration à Lac-des-Îles, au sud de Mont-Laurier.

Stratmin y produit 25 000 tonnes de graphite annuellement.

La mine est toujours en activité. Une partie de la production est vendue sur les marchés extérieurs (Etats-Unis, Europe). L’autre partie est expédiée à une usine située à Terrebonne pour y subir d’autres formes de purification.

Stratmin a été achetée par Imerys, une société française spécialisée dans les minéraux industriels.

Des projets à l’étape de la mise en valeur

Sur la Côte-Nord, à 30 km au sud-ouest de Fermont, la Société Focus Graphite possède le projet Lac Knife.

Selon une étude de faisabilité publiée en 2014, la mine pourrait produire 44 300 tonnes de concentré de graphite par année. La mine pourrait être en exploitation pendant 25 ans.

À 300 km au nord de Baie-Comeau, se trouve le gisement de graphite naturel du Lac Guéret, propriété de Mason Graphite. Ce projet aurait une durée de vie de 25 ans, avec une capacité de 50 000 tonnes de concentré par an.

Dans la région de Mont-Laurier, le projet Mousseau Ouest de Graniz Mondal pourrait atteindre l’étape de la mise en valeur sous peu.

Production mondiale

Qui est le premier producteur de graphite ? La Chine.

Le Canada se classe au 4e rang grâce à une production annuelle de 25 kt.

La production actuelle comble une demande qui croît de 5 % à 7 % par an.

On prévoit que la demande mondiale pourrait doubler d’ici 2020 avec la demande croissante pour les batteries au lithium-ion, utilisées pour alimenter les voitures électriques, l’entreposage de l’électricité produite par les panneaux solaires, et l’équipement informatique et les téléphones cellulaire.

Notes

L’information contenue dans cette fiche provient de sources publiques et vérifiables.