Québec, le 18 décembre 2019 – Bien que l’année 2019 n’ait pas donné lieu à de grands changements dans l’industrie minière, l’Association minière du Québec (AMQ) en dresse un bilan positif, tout en invitant à la prudence pour les années à venir.
L’or au sommet du palmarès
Avec un prix ayant dépassé les 2 000 dollars canadiens en septembre, l’or a une fois de plus performé en 2019, favorisant ainsi l’exploration pour ce métal précieux, qui est encore à ce jour la ressource la plus recherchée au Québec.
Autre fait saillant pour l’or, la mine aurifère Lamaque, de la compagnie Eldorado Gold, a été la seule mine à entrer en production commerciale et à être inaugurée en 2019.
Le secteur du fer a bien tiré son épingle du jeu en 2019, ce qui a entre autres permis à Minerai de fer Québec de poursuivre son développement et d’annoncer des projets d’expansion de la mine du Lac Bloom sur la Côte-Nord.
Les plus
En passant du 6e au 4e rang mondial, le Québec a amélioré son classement dans l’enquête 2019 de l’Institut Fraser sur les meilleures juridictions mondiales où investir. Malgré qu’il fasse globalement bonne figure, les résultats démontrent que pour attirer davantage les investisseurs dans le secteur minier, le Québec doit proposer un régime réglementaire solide, jumelé à des politiques fiscales compétitives. Il s’agit de deux revendications maintes fois adressées au gouvernement par l’AMQ.
L’année 2019 aura aussi permis de confirmer la hausse des investissements miniers au Québec, qui ont atteint 3,26 milliards de dollars. Bien que cette augmentation soit moins importante qu’anticipée, elle confirme que les sociétés minières sont actives ici et qu’elles continuent de contribuer à la prospérité socioéconomique des régions et du Québec.
Sur le plan de la compétitivité, l’AMQ entrevoit d’un bon œil les intentions du gouvernement de réduire les délais administratifs menant à l’obtention des divers permis et autorisations pour opérer et développer les mines. Des signaux clairs sont envoyés par les élus et les hauts fonctionnaires, ce qui permet d’espérer des résultats concrets à moyen terme.
Le désir exprimé par le gouvernement Legault de voir se développer la filière des minéraux stratégiques et critiques est également accueilli positivement par l’Association. Le sous-sol québécois est riche en minéraux stratégiques et critiques nécessaires notamment pour la transition énergétique entamée aux quatre coins du monde et il est clair pour l’AMQ que le Québec doit rapidement emboîter le pas afin de devenir un leader mondial en la matière.
Les moins
L’enjeu du financement de certaines installations minières a aussi marqué 2019 dans l’industrie, ralentissant notamment le développement de filières stratégiques.
La baisse dans les dépenses d’exploration confirmée en 2019 par l’Institut de la statistique du Québec constitue une mauvaise nouvelle, puisque l’exploration est le premier jalon vers la découverte des nouvelles mines. L’Association s’inquiète aussi du faible nombre de projets en construction. Selon elle, il s’agit d’un des indicateurs d’un futur ralentissement. L’arrêt de production annoncé à la mine Langlois de Nyrstar est également venu assombrir le tableau de l’année 2020.
À surveiller en 2020
En 2020, l’AMQ fera paraître sa troisième étude sur les retombées économiques de l’industrie minière au Québec permettant de quantifier l’ampleur de l’impact des sociétés minières pour les régions, mais également pour tout le Québec.
L’Association continuera de suivre l’évolution du développement de divers projets miniers plus avancés, tels que Lac Windfall de Minière Osisko (or), Matawinie de Nouveau Monde Graphite (graphite), Whabouchi de Nemaska Lithium (lithium), Authier de Sayona Québec (lithium), Horne 5 de Ressources Falco (or) et Lac à Paul d’Arianne Phosphate (apatite).
« L’Association minière du Québec dresse un bilan somme toute positif de l’année 2019, alors que des signes encourageants pour l’avenir ont été observés. C’est notamment le cas avec la volonté affirmée et réaffirmée du gouvernement de réduire la lourdeur administrative pour le développement minier. Il est vrai que peu de nouveaux projets sont sur la table à dessin et qu’une seule mine soit entrée en production cette année, mais c’est en mettant en place des conditions propices à l’investissement que nous pourrons stimuler le développement minier et amener les investisseurs à choisir le Québec. »
« L’année 2020 sera intéressante alors que divers projets miniers connaîtront des avancées importantes. Nous continuerons d’être attentifs à la fluctuation des prix des métaux, qui influencent grandement la performance de notre industrie. Nous espérons également que la hausse prévue des investissements miniers se confirmera et que la baisse dans les dépenses d’exploration soit moins importante que ce qui est attendu. »
– Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ
À propos de l’Association minière du Québec
Fondée en 1936, l’Association minière du Québec (AMQ) agit à titre de porte-parole proactif des entreprises minières en production, en exploration et en transformation, des entrepreneurs miniers, des entreprises minières en développement, de même que des fournisseurs, d’institutions, d’organismes sans but lucratif et de divers partenaires du secteur minier. Fière des 40 540 emplois et des dépenses totales de 8,5 milliards de dollars que l’industrie minière a générés au Québec au cours de la dernière année, l’AMQ a pour mission de promouvoir, soutenir et développer une industrie minérale québécoise engagée, responsable et innovante.