Québec, le 25 février 2020 – C’est une réelle douche d’eau froide qu’a reçue le Québec avec la publication des résultats de l’enquête annuelle de l’Institut Fraser sur l’attractivité des juridictions minières à travers le monde. En passant du 4e au 18e rang mondial, le Québec affiche son pire résultat depuis 2014, ce qui n’est pas sans inquiéter l’Association minière du Québec (AMQ) qui constate également son recul dans le classement des juridictions canadiennes, alors qu’il figure à la troisième position (2e en 2019).
Ces résultats confirment les préoccupations exprimées depuis de nombreuses années par l’AMQ afin que le gouvernement mette en place des mesures pour faciliter le développement minier, sans le déréglementer. L’étude démontre malheureusement que les gouvernements fédéral et provincial ne sont pas parvenus à proposer un climat attractif pour les investisseurs, notamment par une adoption tardive de la nouvelle loi fédérale sur les processus d’autorisation environnementale; alors qu’au Québec, le secteur minier est toujours en attente des nouvelles dispositions réglementaires sur ces processus. Sur ce point, l’AMQ salue toutefois l’ouverture du gouvernement québécois dans le processus d’élaboration des nouvelles dispositions qui sont présentement en période de consultation.
À la lecture des résultats, force est de constater la mauvaise performance du Québec dans plusieurs champs névralgiques pour le développement du secteur minier :
• Incertitude concernant la réglementation environnementale
(10e en 2019 à 41e en 2020);
• Doublons et incohérences réglementaires
(17e en 2019 à 27e en 2020);
• Incertitude concernant les aires protégées
(13e en 2019 à 27e en 2020);
• Incertitude concernant l’administration, l’interprétation et l’application de la réglementation existante
(11e en 2019 à 28e en 2020).
Malgré que le Québec ait gagné deux positions en regard de son régime fiscal, il se classe tout de même au 26e rang mondial. Il y a encore place à l’amélioration et l’Association espère que le gouvernement sera sensible à ses revendications faites en prévision du dépôt du Budget 2020-2021, ce qui permettrait d’apporter, par des mesures simples et réalistes, une bouffée d’air frais aux sociétés minières qui choisissent le Québec pour mener leurs activités.
« Bien que l’on sente une réelle volonté du gouvernement du Québec de diminuer les délais d’obtention de permis, de proposer une réglementation environnementale tenant compte des réalités du secteur minier et de diminuer les fardeaux financiers et administratifs, cela ne se répercute pas sur l’indice de confiance des investisseurs qui continuent de voir le Québec comme une juridiction où l’incertitude plane. Les investisseurs cherchant la prévisibilité, les résultats dévoilés par l’Institut Fraser doivent être perçus comme un signal clair en faveur d’une amélioration immédiate du climat d’investissement et un rappel que le Québec est en compétition avec le reste de la planète pour attirer les projets miniers. »
« Il est vrai que l’industrie minière se porte relativement bien au Québec. Il ne faut toutefois pas attendre le prochain cycle baissier pour poser des gestes permettant d’améliorer l’attractivité de la province. Lorsqu’on sait qu’un gisement découvert aujourd’hui pourrait devenir une mine dans quinze ans, c’est maintenant qu’il faut agir pour assurer la pérennité de l’industrie minière au Québec et ses importantes retombées socioéconomiques. »
– Josée Méthot, présidente-directrice générale de l’AMQ
À propos de l’Association minière du Québec
Fondée en 1936, l’Association minière du Québec (AMQ) agit à titre de porte-parole proactif des entreprises minières en production, en exploration et en transformation, des entrepreneurs miniers, des entreprises minières en développement, de même que des fournisseurs, d’institutions, d’organismes sans but lucratif et de divers partenaires du secteur minier. Fière des 40 540 emplois et des dépenses totales de 8,5 milliards de dollars que l’industrie minière a générés au Québec au cours de la dernière année, l’AMQ a pour mission de promouvoir, soutenir et développer une industrie minérale québécoise responsable, engagée et innovante.