Ce texte est une synthèse d’un article publié par l’Institut national des mines (INMQ), sous la plume de Louise Bryce.
Dans le contexte du Plan Nord, le besoin de pourvoir de nombreux postes en exploration et en exploitation minière pose particulièrement le défi de l’accès à la formation pour la main-d’œuvre autochtone et inuite.
Voici un avant-goût d’une étude portant sur les pratiques actuelles de formation des travailleurs et futurs travailleurs issus des Premiers Peuples, étude qui sera dévoilée sous peu.
Premier constat : une structure de formation fonctionnelle
Les programmes de formation professionnelle actuels répondent aux besoins de formation de la main-d’œuvre des entreprises minières.
Dans le contexte de migration des projets miniers vers le nord, de plus en plus de communautés autochtones et inuites ont conclu des ententes légales qui prévoient le recrutement de la main-d’œuvre locale afin de pourvoir certains postes au sein des entreprises. En conformité avec ces ententes, les employeurs peuvent assumer les coûts de la formation en partie ou en totalité. En échange, il s’engage à recruter une part de son personnel parmi les apprenants qui auront terminé leur formation avec succès. Grâce à ces collaborations entre les Services aux entreprises et les minières, des postes tels opérateurs, conducteurs, soudeurs, foreurs et mineurs, qui exigent des compétences précises, sont désormais de plus en plus accessibles aux gens de ces communautés.
Deuxième constat : rehausser le niveau des compétences
Les métiers suivants sur les plus attrayants auprès de la clientèle autochtone et inuite :
- Conduite et opération d’équipement lourd mobile;
- Opération de machine de traitement de minerai;
- Agent de sécurité.
Parmi les programmes professionnels, ceux comptant 900 heures de formation et moins demeurent les plus suivis, notamment le DEP en extraction de minerai.
Les métiers qui s’exercent en plein air ont aussi une cote de popularité.
La plupart des employeurs exigent au minimum l’équivalence d’une 5e secondaire pour tous les travailleurs. Or, ce niveau de scolarité représente une contrainte à l’augmentation du nombre de travailleurs miniers autochtones dans leurs entreprises.
Développement des compétences en territoire nordique : défis et enjeux
Les besoins de formation des travailleurs et futurs travailleurs miniers issus des Premiers Peuples vivant en communauté diffèrent de ceux qui habitent en milieu urbain. L’INMQ tiendra compte de cette variable dans son étude pour déterminer des pistes d’actions prioritaires ainsi que la clientèle cible.
- Un projet pilote sera mis sur pied pour expérimenter des approches et des stratégies originales d’enseignement adaptées aux contraintes culturelles et sociales propres au Nord-du-Québec.
- Une utilisation des technologies récentes bien adaptées à l’enseignement à distance et par simulation sera considérée.
- On examinera aussi le recours à des équipements spécialisés et mobiles pouvant être déployés temporairement chez une communauté ou sur un site minier afin de répondre à un besoin ponctuel des apprentis, des enseignants et des formateurs.
Que pensez-vous des trois derniers points de ce billet?
Quelles autres approches et stratégies pourriez-vous suggérer?
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