Vers le développement minier durable (VDMD) se fonde sur un ensemble de principes directeurs qui représentent les engagements de l’Association minière du Canada (AMC) à :

  1. Réduire l’empreinte écologique de l’industrie
    gestion des résidus,
    gestion du maintien de la biodiversité,
    fermeture de mines.
  2. Améliorer son efficacité énergétique :
    gestion de l’énergie et des gaz à effet de serre.
  3. Travailler de manière respectueuse avec ses employés et collaborer avec les communautés:
    relations avec les autochtones et les collectivités;
    planification de la gestion de crises;
    santé et sécurité.

À sa base, l’initiative VDMD repose sur la transparence, l’imputabilité et l’excellence. Elle se compose de quatre principaux éléments :

  1. les principes directeurs
  2. les éléments de rendement et leurs indicateurs
  3. le groupe consultatif des communautés d’intérêts
  4. et la vérification externe.

Les indicateurs qui soutiennent les principes directeurs de l’initiative VDMD sont fondés sur les éléments de rendement et sur les systèmes de gestion. Chaque élément de rendement comprend un ensemble d’indicateurs conçus pour cibler les différents aspects de la gestion de cet élément. Par exemple, les indicateurs individuels de l’élément portant sur les relations avec les Autochtones et les collectivités mesurent l’aptitude d’une entreprise à déterminer quelles sont les communautés d’intérêts, la manière dont elle inclut ces communautés et dont elle communique avec elles, la manière dont elle gère les plaintes de celles-ci et la manière dont elle rend publique l’information au sujet de ses engagements.

Des protocoles d’évaluation détaillés pour chacun des six éléments de rendement offrent des directives pour guider les entreprises dans leur auto-évaluation et pour faciliter l’application uniforme de l’initiative VDMD au sein des entreprises et dans l’ensemble.

Jusqu’à maintenant, les membres de l’AMC produisaient des rapports sur leur rendement par rapport à quatre aspects de leurs activités :

  1. la gestion des résidus miniers,
  2. la gestion de l’énergie et des émissions de gaz à effet de serre,
  3. les communications externes,
  4. et la planification de la gestion de crise.

L’AMC a ajouté deux nouveaux éléments de rendement, soit les premiers ajouts depuis le début de l’initiative VDMD en 2004, qui seront intégrés au programme au cours des quelques prochaines années.

En 2010, les membres ont également commencé à évaluer leurs systèmes de gestion selon deux nouveaux protocoles ainsi qu’un protocole révisé portant sur la gestion de la conservation de la biodiversité, la santé et la sécurité
et les relations avec les Autochtones et les collectivités (ce dernier remplaçant le protocole portant sur les communications externes).

En 2013, tous les membres de l’AMC ont commencé à rendre publics leurs résultats par rapport à ces nouveaux éléments.

Sociétés minières (exploration et exploitation) présentes au Québec qui prennent part à l’initiative VDMD:

Pour de plus amples informations sur l’initiative VDMD, consultez le site Internet de l’Association minière du Canada.

L’information contenue dans cette fiche d’information provient de sources publiques et vérifiables.

Références

Association minière du Canada

Dans ce billet, j’expliquerai comment il est possible d’améliorer la viabilité écologique de l’exploitation minière et je montrerai comment l’industrie s’efforce d’atteindre de meilleurs résultats en matière de gérance environnementale.

Les opérations minières consomment une grande quantité d’eau et d’énergie et elles perturbent des terrains naturels qui constituaient l’habitat de nombreuses espèces et de nombreux écosystèmes. Plusieurs technologies et stratégies de gestion ont été élaborées afin de réduire et d’atténuer l’impact de l’exploitation minière sur l’environnement. C’est en les intégrant que les sociétés minières pourront améliorer la viabilité écologique de leurs opérations. Cela signifie qu’elles devront chercher à réduire leur consommation d’eau et d’énergie, à minimiser la perturbation des terrains et la production de déchets et à réaliser avec succès la fermeture des mines et la remise en état des sites (Miningfacts.org).

L’eau est utilisée tout au long du cycle d’exploitation minière et pour de nombreuses applications, comme le traitement des minerais, la lutte contre les poussières et le transport des boues. Au Canada, l’exploitation minière est le secteur industriel qui présente le taux de recyclage le plus élevé. De plus, entre 1996 et 2005, la consommation d’eau des opérations minières a diminué de 33 % (Miningfacts.org).

L’industrie minière est aussi une grande consommatrice d’énergie, que ce soit sous forme de diesel pour alimenter les camions de roulage et les excavateurs utilisés dans la mine, sous forme d’électricité pour briser les roches en fines particules destinées à être traitées, ou sous forme de charbon pour fondre le minerai de fer et fabriquer de l’acier. Le passage à des sources d’énergie renouvelables et la mise en place de méthodes visant à économiser l’énergie peuvent être profitables pour les sociétés minières comme pour l’environnement (Miningfacts.org).

Située dans le nord du Nunavik, la mine Raglan de la société Glencore est un excellent exemple. L’accès à des sources d’électricité et d’énergie fiables et peu coûteuses constitue un défi majeur pour toute société ayant des activités dans le Grand Nord. En conséquence, les sociétés ont généralement recours à des générateurs au diesel pour obtenir l’énergie nécessaire à leurs opérations. Glencore, pour sa part, a décidé de construire et d’exploiter un système éolien produisant une énergie de source renouvelable qui lui permettra d’économiser sur ses frais d’exploitation à long terme et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce projet constitue une percée majeure dans le domaine de la production d’électricité de source renouvelable comme solution de rechange au diesel dans un environnement arctique.

Les opérations minières génèrent des déchets qui peuvent être nocifs pour l’environnement s’ils sont éliminés sans avoir subi le traitement adéquat. Par exemple, certains des déchets rocheux générés par l’exploitation minière contiennent des quantités importantes de minéraux sulfurés qui s’oxydent lorsqu’ils sont exposés à l’eau et à l’air, produisant ainsi de l’acide sulfurique. Ce phénomène, connu sous le nom de drainage minier acide, peut introduire de l’acidité et des métaux dissous dans l’eau, nuisant ainsi à la vie aquatique. Pour l’empêcher, les sociétés minières doivent caractériser, prédire, contrôler et traiter leurs déchets. Parmi les méthodes utilisées pour minimiser la production de déchets, on compte l’utilisation des déchets comme matière première et l’adoption de méthodes de production plus propres (Miningfacts.org).

Goldcorp utilise des matières recyclées pour aider à réduire la demande de matière première et contribuer à la conservation des ressources mondiales. En 2013, 19,9 % du total des matières premières utilisées par Goldcorp à l’exclusion des carburants étaient des matières premières recyclées (Csr.goldcorp.com).

GoldcorpSEMS

Goldcorp’s Sustainability Excellence Management System

Les sociétés minières travaillent dur pour extraire de manière responsable, produire moins de déchets, recourir à des processus plus sécuritaires, réduire leurs émissions et améliorer leur gérance environnementale. Les excellents résultats atteints par l’industrie le démontrent. Cependant, les sociétés doivent regarder plus loin et considérer les aspects plus vastes des notions de durabilité ou de viabilité. Qu’elles soient effectuées dans des pays à revenu faible ou élevé, les opérations minières génèrent des profits, elles favorisent la formation et l’emploi de la main-d’œuvre locale et elles créent de la croissance économique. En travaillant en partenariat avec les gouvernements, les ONG et les communautés, il est possible de partager les avantages de l’exploitation minière avec tous les intervenants, au-delà de la durée de vie des mines.

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Système de gestion minière responsable (Agnico Eagle)

Restez à l’affût de mon prochain billet sur le sujet !

Des premières activités de prospection, à la mise en exploitation d’une mine, il peut s’écouler plus de 10 ans. Et avant d’extraire un premier gramme de minerai, il faut avoir investi plusieurs centaines de millions de dollars. Sans compter que plusieurs projets d’exploration ne se transforment jamais en une exploitation minière.

Et qu’en est-il des étapes de fermeture, de restauration et de suivi post-environnemental?

Sauriez-vous nommer les étapes du processus de développement minéral?

Avez-vous une idée du temps qu’il faut et des sommes à investir pour en arriver à ouvrir une mine?

Quel est, d’après-vous, le taux de réussite d’un projet minier? 1 sur 100 ? 1 sur 500 ? 1 sur 1000 ? Plus encore?

Toutes les réponses dans cette infographie.

mina infographie

Cette infographie a été réalisée avec le concours de :

Si on vous demandait de choisir une image qui représente l’industrie minière, il est fort probable que vous choisiriez l’image d’un mineur en vêtement de travail, chapeau de sécurité sur la tête, piolet et pelle en main. De nos jours, on appelle cela une image d’Épinal, c’est-à-dire un cliché, une vision stéréotypée.

Certes, il est vrai que les mineurs portent une combinaison (qui est un vêtement bien plus technique que les vêtements portés par les mineurs du début du XXe siècle) et un chapeau de sécurité; mais leurs outils – et les méthodes de travail – ont considérablement changé.

Des exemples?

Et que dire des innovations dont fait preuve l’industrie?

  • Stornoway Diamonds utilise une centrale au gaz naturel liquéfié pour son projet diamantifère Renard.
  • ArcelorMittal poursuit un projet pilote visant à convertir une partie du procédé de bouletage au gaz naturel liquéfié.
  • Arianne phosphate aura recours à l’électricité pour alimenter le séchoir de l’apatite.
  • Glencore (Mine Raglan) a construit une éolienne pour réduire sa consommation de mazout et ses émissions de GES.

Qu’on le veuille ou non, l’innovation est incontournable et le Québec n’y fera pas exception. Il ne faut pas craindre cette révolution technologique. Il faut savoir l’envisager comme une opportunité pour mieux faire les choses. Pour être plus performants bien sûr, mais également, pour opérer de façon plus sécuritaire. (Josée Méthot, PDG Association minière du Québec)

Des innovations, il y en a en exploration, définition du gisement, extraction du minerai, transport et communication, traitement du minerai, santé et sécurité, et en restauration. L’ouvrage 100 innovations dans le secteur minier en témoigne.

Dans les billets qui suivront au cours des prochaines semaines, nous allons examiner certains des domaines où l’industrie fait preuve d’innovation. En attendant, voici les priorités les plus pressantes pour l’industrie minière en matière d’innovation, telles que dévoilées dans le rapport L’innovation dans le secteur minier au Canada en 2015 (page 8):

  1. Réduction des coûts d’exploitation
  2. Productivité accrue des actifs
  3. Sécurité Diminution des risques
  4. Mise en valeur des actifs à moindre coût

À ces priorités, nous ajoutons les efforts de l’industrie pour mieux protéger l’environnement et diversifier les sources d’énergie.

Qu’en pensez-vous?

Si vous connaissez un exemple d’innovation, faites-le-nous connaître.

CCO Public Domain

Chronique de la restauration des mines Eagle et Telbel

Qui se souvient du village Joutel, fondé en 1965 ? Seuls les plus âgés s’en souviennent, puisque ce village minier, situé dans le Nord-du-Québec, à environ 80 km au sud de Matagami, a fermé en 1998.

Aujourd’hui, il ne reste plus rien (ou presque) de ce village qui a connu son essor grâce aux mines d’or (Eagle et Telbel), de cuivre (Poirier et Joutel Copper), et de zinc (Selbaie). Ces mines ont été actives entre les années 1960 et 2000.

Aujourd’hui

Aujourd’hui, il est difficile de reconnaître l’ancien site minier, bien qu’il y ait encore du travail à faire.

La flore, semée il y a plus de 20 ans, s’est maintenue pendant toutes ces années et des arbres, aujourd’hui à maturité, y poussent naturellement.

Les plans d’eau du bassin et de l’ancien parc à résidus sont maintenant fréquentés par les canards, cygnes, bernaches, grues, sternes, rapaces, de même que par les castors, orignaux, loups, renards, campagnols et autres petits mammifères.

Une première depuis 150 ans !

Et puis on a observé un fait qui ne s’était pas produit au Québec depuis 150 ans : la nidification d’un couple de cygnes trompette et sa progéniture.

trumpeter-swan

Depuis 2008, les équipes d’Agnico Eagle observaient un couple de cygnes dans le bassin de polissage ou dans le plan d’eau du parc à résidus. L’un des cygnes portait une bague. Après enquête, on a découvert que le cygne a été bagué en 2005, à Burlington, dans le sud de l’Ontario.

En 2010, on a revu les deux mêmes cygnes, cette fois accompagnés de jeunes. Informée de la présence de cette famille, la Société de loisir ornithologique de l’Abitibi a confirmé qu’il s’agissait de la première évidence de nidification de l’espèce au Québec depuis 150 ans.

Comment Agnico Eagle a-t-elle restauré ce site ?

La mine comprenait le site Eagle, où se trouvait la majeure partie des installations, incluant l’usine de traitement du minerai et le parc à résidus, et le site Telbel, situé à environ 1,4 kilomètre au sud-est du site Eagle.

Le site Eagle a été exploité de 1973 à 1985 ; le site Telbel de 1985 à 1991 ; la petite fosse Eagle Ouest de 1991 à 1993.

Source : Minalliance

Premièrement, on démolit et on nettoie

L’infrastructure de la mine, y compris tous les bâtiments, a été démolie et les rebuts enlevés entre 1996 et 2000.

Toutes les ouvertures en surface ont été colmatées, conformément à la Loi sur les mines.

Puis on restaure

Après avoir été nettoyée, la zone où se trouvaient les bâtiments de la mine et les autres infrastructures a été recouverte d’une couche de sol et ensemencée.

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Source : Minalliance

Enfin, on fait le suivi environnemental

Périodiquement depuis la fermeture du site minier, Agnico Eagle évalue trois choses :

  1. La qualité de l’effluent de l’ancien bassin de sédimentation du parc à résidus;
  2. La qualité de l’eau présente dans le parc à résidus
  3. La qualité de l’eau des fossés en périphérie du parc à résidus.

Le suivi environnemental se poursuit toujours 23 ans après la fermeture du site.

Les évaluations démontrent que la qualité de l’eau à l’effluent final demeure excellente : le pH de l’eau se situe autour de la neutralité ; les concentrations en métaux demeurent basses, en deçà des limites permises.

Agnico Eagle travaille activement à parfaire sa stratégie de restauration pour le secteur du parc à résidus. À cet effet, plusieurs cellules expérimentales ont été mises en place afin de trouver la meilleure façon d’assurer la stabilité chimique du parc à long terme. S’ajoutent également des essais de revégétalisation et de reboisement afin de redonner au site son aspect naturel.

Source : Minalliance

Jean-François Doyon parle des travaux de restauration dans cette vidéo.

Exploitant de la mine : Agnico Eagle

Minerai exploité : or et argent

Début de l’exploitation : 1974

Fin de l’exploitation : 1993

Début de la restauration : 1996

Fin de la restauration : 2004 (les travaux de réhabilitation du parc à résidus se poursuivent toujours).

Responsable de la restauration : Agnico Eagle et plusieurs fournisseurs

Sources :

Si on vous dit que l’industrie minière est indispensable à notre mode de vie, sauriez vous donner des exemples?

Commençons par quelques questions.

Saviez-vous que :

  • L’énergie propre et les produits écologiques comptent aussi des métaux et des minéraux comme composantes de base ?
  • Les systèmes de purification de l’eau exigent du nickel et divers éléments du groupe des terres rares ?
  • Que les véhicules hybrides tirent leur énergie de batteries hybrides au nickel et utilisent beaucoup plus de cuivre que les véhicules ordinaires ?
  • Que les véhicules et les aéronefs efficaces et légers font appel à l’aluminium, à de nouveaux matériaux composites encore plus légers et à des alliages qui renferment du nickel et d’autres métaux ?
  • Que l’équipement et les procédés liés aux sources d’énergie propres (qu’elles soient nucléaires, solaires, éoliennes ou à l’hydrogène) renferment une gamme de minéraux et de métaux ?

Produits de consommation qui dépendent de l’exploitation minière

Sauriez-vous nommer d’autres produits de consommation ?

Piles (nickel, cadmium, lithium, cobalt)

Circuits (or, cuivre, aluminium, acier, lithium, titane, argent, cobalt, étain, plomb, zinc)

Ordinateurs et écrans de télévision (silicium, bore, plomb, baryum, strontium, phosphore, indium)

Instruments de musique (cuivre, argent, acier, nickel, laiton, cobalt, fer, aluminium)

Équipements de sport (graphite, aluminium, titane, carbonate de calcium, soufre)

Véhicules et pneus (acier, cuivre zinc, baryum, graphite, soufre, brome, iode)

Source

Faits et chiffres de l’industrie minière canadienne 2015; Association minière du Canada, p. 9

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Glencore Mine Raglan

Le 4 août 2016, Mine Raglan, une compagnie Glencore, achevait la construction de la première et la plus grande éolienne du Grand Nord québécois. Pour la société minière, les défis à relever ont été nombreux, à commencer par celui imposé par les conditions climatiques extrêmes.

Maintenant qu’elle est construite, cette éolienne pourrait bien donner le signal du développement de cette filière énergétique pour des projets miniers en région éloignée, pour des communautés nordiques et pour le développement économique du Nord. Revue d’un projet fascinant avec Jean-François Verret, directeur Projets capitaux et Exploration.

Mine Raglan est située au Nunavik, à la hauteur du 62e parallèle, et à une distance de 1 545 kilomètres de Rouyn-Noranda et de plus de 1 800 kilomètres de Montréal. Plus haut que cela, c’est le cercle polaire!

Source: Glencore Mine Raglan

Dans cette région, il n’y a pas de lignes électriques. Comment faire alors pour produire l’énergie requise par les installations et les opérations minières? Il faut faire venir du diesel, des millions de litres de diesel! Et c’est ici que ça se complique : le transport ne peut se faire que par bateau et la période navigable dure 9 mois. Arrivé au port, il reste encore 100 kilomètres à parcourir, sur une route en gravier qui emprunte des ponts enjambant d’innombrables cours d’eau, pour enfin arriver à la mine. Imaginez la chaîne logistique pour le transport, mais aussi pour l’entreposage de ce carburant! Sans compter la gestion des risques! Car il s’agit de protéger cet environnement d’une beauté et d’une pureté remarquables.

« Vers les années 2008-2009 », raconte Jean-François Verret, « une équipe chez Mine Raglan s’est mise à examiner des solutions qui nous permettraient de nous libérer de notre dépendance aux carburants fossiles. » À la clé : réduction des dépenses d’exploitation et de l’empreinte environnementale.

L’éolien s’est rapidement imposé comme une solution avantageuse.

L’éolienne en chiffres

  • Production de 3 mégawatts d’électricité, soit la quantité suffisante pour alimenter un peu plus de 5000 foyers.
  • Réduction de 2,4 millions de litres de diesel par an ce qui représente 5% de la consommation total de diesel de la mine.
  • Réduction des émissions de GES de l’ordre de 7200 tonnes équivalent CO2 par an, ce qui équivaut à retirer près de 2400 véhicules du réseau routier.
  • Coût du projet : 22,6 millions de dollars, dont 6,5 millions du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN) et 7,8 millions du gouvernement du Canada.

D’immenses défis à relever

La plupart des éoliennes sont conçues pour des climats tempérés. Le givre, les blizzards et le froid à -40 degrés Celsius ne font pas bon ménage avec ces éoliennes. Heureusement, les percées technologiques des dernières années ont permis à un fabricant en particulier, la société allemande Enercon, de mettre au point une éolienne capable de fonctionner dans des conditions climatiques extrêmes.

  • Leur éolienne utilise une turbine à entraînement direct qui fonctionne sans boîte de vitesse, ce qui élimine les engrenages et les huiles qui gèlent par temps très froid.
  • Les pales possèdent des réglages individuels qui permettent d’affronter des blizzards de plus de 120 km/h.
  • Enfin, leur éolienne est équipée d’une chaufferette qui fait fondre la glace.

Autre défi : celui de la construction. D’ordinaire, les éoliennes reposent sur une base en béton posée au sol. Impossible dans cette région! Le pergélisol, soit la partie du sol en surface qui est gelé en permanence, peut fondre sous l’effet des variations de température. La base serait donc instable. Considérant que l’éolienne pèse 600 tonnes, 1 200 si on inclut sa fondation…

Source: Tugliq

Pour relever ces défis, une équipe de projet composée de représentants de Mine Raglan, Tugliq (firme spécialisée en optimisation des coûts d’énergie) et Hatch (firme d’ingénierie), a été mise en place.

« Les ingénieurs de Mine Raglan, Tugliq, Hatch et de la société Enercon ont eu une idée brillante », souligne Jean-François Verret. « Ils ont conçu une fondation faite de 12 pieux d’un demi-mètre de diamètre, disposés en éventail. Ces pieux traversent le pergélisol et s’appuient sur le roc, 16 mètres plus bas. Donc, l’éolienne ne touche pas le sol, une première au Québec. »

Fondation

Source: Radio-Canada

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Source: Tugliq

D’autres défis attendaient Mine Raglan. Il fallait construire l’éolienne en 3 mois, seule période où la température est suffisamment clémente. La coordination a été complexe. Il a fallu faire transporter l’éolienne et la grue en pièces détachées et les faire livrer « juste à temps ». « La construction s’est terminée quelques heures à peine avant l’arrivée de l’hiver », se rappelle Jean-François Verret qui ajoute que le travail d’équipe a réellement été la clé du succès.

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Source: Tugliq

Mine Raglan fait office de pionnière!

La véritable innovation réside dans la décision d’intégrer 3 technologies de stockage de l’énergie à l’éolienne:

  • Un système de volants d’inertie qui permet le stockage de l’énergie;
  • Une batterie au lithium-ion pour le démarrage des génératrices au diesel ou des piles à combustible;
  • Un système jumelé à des piles à combustible hydrogène afin de réduire au minimum la perte d’énergie éolienne lors de faible demande.

« Une éolienne normale », explique M. Verret, « n’offre qu’un rendement de 15 à 20 %. Lorsqu’il vente peu, l’éolienne ne produit pas ou très peu d’électricité. En revanche, lorsqu’il vente très fort pendant plusieurs heures, elle produit beaucoup d’électricité, dont une partie est perdue en l’absence de technologies de stockage, d’où ce rendement de 15 à 20 %. »

Grâce aux 3 technologies de stockage mises à l’essai, le rendement de l’éolienne pourrait atteindre entre 35 et 55%, un gain appréciable.

Ces technologies seront testées pendant 5 ans. « Il y a encore des défis à relever du côté des systèmes de stockage », selon Jean-François Verret. « L’éolienne, elle, est un succès », ajoute-t-il.

Il y a très peu de projets éoliens comparables en ce moment, ce qui explique que les coûts sont si élevés. « Les coûts sont un frein au développement de cette filière », explique M. Verret. « Pour faire baisser les coûts, il faudra plusieurs autres projets, ce qui permettrait d’atteindre une masse critique. La réduction des coûts servira d’élément déclencheur. On verra alors des projets de production d’énergie éolienne dans les plans d’affaires des sociétés minières. »

Voilà pourquoi l’expérience menée par Mine Raglan suscite tant d’intérêt dans l’industrie minière, mais aussi dans les communautés nordiques. « Les gouvernements, qui souhaitent stimuler le développement des régions nordiques, l’ont bien remarqué », selon M. Verret. Il ajoute : « ils se doivent de donner l’impulsion aux projets par des incitatifs financiers. Les retombées seront nombreuses :

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • Réduction de notre dépendance aux énergies fossiles
  • Développement économique de toute une région avec ses incidences sur les investissements, la création de nouvelles entreprises et la création d’emplois
  • Amélioration des conditions de vies des populations nordiques. »

« Tout le Québec en ressortira gagnant », conclut Jean-François Verret!

L’industrie minière ne laisse personne indifférent. Mais qui peut prétendre la connaître réellement? Il faut se le dire, l’industrie minière n’a pas su, au cours des dernières années, prendre la place qui lui revient dans l’espace public afin de mieux expliquer ses façons de faire, rappeler sa préoccupation constante envers le développement durable et démontrer son impact dans le quotidien des Québécois. Parce que disons-le, les métaux ne tombent pas du ciel, et heureusement!

C’est pourquoi l’industrie minière lance une nouvelle campagne d’affichage et numérique qui tranche avec l’image qu’on se fait d’elle, pour mieux faire connaître le caractère essentiel de ses activités. Tous les objets utilisés dans notre quotidien sont le produit, à un moment ou un autre, de l’activité minière. De la fourchette au téléphone cellulaire, en passant par le pont qu’on traverse ou les ciseaux et les aiguilles qu’on utilise pour fabriquer nos vêtements, l’industrie minière est partout dans nos vies. Voulant démystifier ses activités, expliquer ses façons de faire et rappeler son importance dans la vie de tous les jours et pour le développement social et économique du Québec, l’industrie minière a lancé une campagne.

Cette campagne, élaborée en collaboration avec le stratège de renommée mondiale Justin Kingsley, de l’atelier de storytelling Makumaku, tente de démontrer, sous le signe de l’humour, le lien entre l’activité minière et le quotidien. Les gens qui mettent en valeur les ressources minérales du Québec sont des Québécois fiers et soucieux de bien faire les choses. Malgré cela, la population qui a moins accès directement aux activités minières perçoit notre industrie comme archaïque, sale et non responsable. C’est pourtant tout le contraire et c’est pourquoi nous avons voulu développer une campagne simple, efficace et colorée; aller là où les gens ne nous attendaient pas.

L’industrie minière du Québec gagne à être mieux connue :

L’industrie minière c’est encore plus et cette campagne d’affichage et numérique est le premier jalon d’une plus vaste campagne qui vise à démontrer que l’industrie minière est résolument la force intérieure du Québec.

Par les actions que nous déploierons au cours des prochains mois et des prochaines années, nous mettrons en valeur les richesses du Québec; minières certes, mais également artistiques, sportives, etc. Nous communiquerons mieux, nous communiquerons plus, afin de bien expliquer la plus-value pour le Québec de pouvoir compter sur une industrie minière forte, responsable et tournée vers l’avenir.